« Préservation numérique ». Image créée par Jørgen Stamp et utilisée ici sans adaptation de l’original sur Digitalbevaring.dk Image sous licence Creative Commons CC-BY 2.5 DK.
Six Degrees : Logo actuel appartenant au domaine public. Image issue de [Wikimedia Commons]https://commons.wikimedia.org/wiki/File:SixDegrees.com_logo.png.
Friendster : ancien logo utilisé de 2002 à 2009. Image issue de 1000 Logos.
Dans l’histoire des réseaux sociaux numériques, les plateformes Six Degrees www.SixDegrees.com et Friendster http://www.friendster.com, lancées respectivement en 1997 et 2002, constituent deux initiatives précoces, aujourd’hui disparues. S’il s’agissait de compagnies de téléphone ou de quotidiens du début des années 1900, vous commenceriez probablement vos recherches dans les archives d’une entreprise ou d’un gouvernement ou dans une bibliothèque. Mais qui est responsable de la conservation du contenu des plateformes web qui étaient autrefois accessibles dans le monde entier et qui n’existent plus ?
Heureusement, il existe une organisation à but non lucratif, l’Internet Archive, dont l’objectif est d’apprendre aux robots à prendre quotidiennement des instantanés du contenu du web, à les stocker dans une base de données et à les rendre accessible via une interface de recherche. Vous allez maintenant mener une enquête historique sur ces deux plateformes de réseaux sociaux numériques en consultant l’Internet Archive grâce à Wayback Machine, son puissant moteur de recherche. Pour une explication plus détaillée, consultez notre guide expliquant comment effectuer une recherche dans l’Internet Archive.
Saisissez l’URL http://sixdegrees.com dans le champ de recherche de Wayback Machine et recherchez des instantanés réalisés le 29 avril 1999, tels que celui-ci https://web.archive.org/web/19990428073521/http://www.sixdegrees.com/ Veuillez noter que l’URL en question est toujours accessible sur le web, cependant, le site Internet n’est plus fonctionnel.
Ouvrez un nouvel onglet dans votre navigateur et accédez de nouveau à Wayback Machine. Recherchez à présent l’URL http://www.friendster.com et sélectionnez des captures de pages réalisées le 1er avril 2004, telle celle-ci https://web.archive.org/web/20040401183007/http://friendster.com/info/moreinfo.jsp.
Vous disposez désormais de deux pages de démarrage avec plusieurs liens vers d’autres pages. Comparez ces deux pages en inspectant la page d’accueil, en vérifiant les liens qui fonctionnent toujours et en recherchant des informations dans les sections « À propos » (about us, about the company, about the site…), sections qui se trouvent souvent en bas de page, en petits caractères.
Pour Six Degrees et Friendster, notez les informations que vous pouvez trouver sur les éléments que nous vous proposons ci-dessous. Sachez que, pour certains d’entre eux, vous devrez peut-être effectuer des recherches sur le web.
L’obligation pour une personne ou un groupe de déposer une copie d’une publication ou, pour un gouvernement, de déposer tous ses documents dans une bibliothèque ou des archives nationales est souvent appelée « dépôt légal », bien que le terme exact varie d’un pays à l’autre. Jusqu’à la fin du XXe siècle, cette obligation s’appliquait principalement aux documents imprimés, et rarement aux supports audiovisuels. Avec l’avènement des technologie numériques, la plupart des législations ont été étendues aux documents numériques. Bien que cela soit tout à fait réalisable en ce qui concerne le contenu numérique statique, avec le caractère de plus en plus dynamique, interactif et immédiat des données des réseaux sociaux numériques (sans parler de la question des droits d’auteur), les institutions du patrimoine culturel sont confrontées à un nouvel éventail de défis.
Intéressons-nous rapidement à Twitter, que vous pourrez explorer plus en détail ci-dessous plus tard.
Veuillez lire les deux articles de blog suivants et noter les arguments « pour » et « contre » la conservation des tweets :
Le premier de ces articles a été publié lorsque la Bibliothèque du Congrès a annoncé le 14 avril 2010 sur son site web qu’elle allait conserver tous les tweets créés via Twitter (conseil : nous vous recommandons de ne pas manquer les trente premiers commentaires sous la publication elle-même). Le second a été publié sept ans plus tard et rend compte de l’évolution du projet.
Ensuite, intéressez-vous de plus près au compte Twitter du président des États-Unis : @POTUS45.
Capture d’écran de la page Twitter du compte présidentiel archivé « President Trump 45 Archived (@POTUS45) » prise depuis un ordinateur de bureau le 14 avril 2021 https://twitter.com/POTUS45.
Répondez maintenant aux questions suivantes en rédigeant un court essai d’environ 250 mots.
Vous pouvez aussi, à la place de l’exercice ci-dessus, suivre cette table ronde pour en savoir plus sur le cas de l’archivage de tweets par l’Institut national de l’audiovisuel en France.
L’approche ouverte de Twitter en matière de collecte de données, qui a pris fin en 2023 à la suite de son rachat un an auparavant, lui a valu une grande attention et un rôle central dans la recherche. Mais qu’en est-il des nombreuses autres plateformes de réseaux sociaux numériques ? Offrent-elles les mêmes possibilités ? Lisez cet article d’Helen Hockx-Yu sur les difficultés d’archivage des données des réseaux sociaux numériques pour les institutions du patrimoine culturel, présenté lors de la conférence internationale de la Fédération des bibliothèques et archives en 2014 à Lyon. Pouvez-vous à présent énumérer trois arguments pour expliquer pourquoi l’archivage des réseaux sociaux numériques est problématique ?
IIPC. « IIPC WAC 2024 Panel : Archiving Social Media In An Age of APIcalypse ». Vidéo YouTube. 2 juillet 2024. https://youtu.be/CqsVFnUheqQ
